SS RORAIMA

  

L’HISTOIRE

 

Ce Cargo mixte métallique à vapeur de presque 120m par 24m environ pour 2712 tonneaux de jauge brute et 1764 en net a été construit en Ecosse par les chantiers Aitken & Maud de Glasgow et lancé le 13 juillet 1883. La propulsion est assurée par deux chaudières entraînant une machine à double expansion de 355CV et une hélice à quatre pales qui devait lui permettre d’atteindre 10 nœuds. Il navigue sous le nom de Ghazee pour la Mogul Line Ltd de Bombay (Inde) avant d’être revendu en 1900 à la compagnie Quebec Steamship Co et rebaptisé Roraima (du nom d’une montagne tabulaire ou tepuy du Venezuela - 2810m). Il assurait la desserte de la ligne New York-Winward Islands (St Thomas, St Croix, St Kitts, Antigua, Guadeloupe, Martinique, St Lucie, Barbade et Demerara)

Sous les ordres du Capitaine Muggah, il arrive à Saint Pierre le 8 mai 1902 quelques heures avant l’éruption. Gravement endommagé par la nuée ardente et le raz de marée qui s’ensuit, il va brûler pendant 3 jours avant de couler. Sur les 68 passagers et membres d’équipage, 11 survivront.

 

 LA PLONGEE

 

L’épave est impressionnante, on la distingue assez vite à la descente et en arrivant sur la proue où le boute est attaché, on prend véritablement conscience de ses dimensions.

Le Roraima repose, presque parallèle à la côte, l’avant orienté au nord nord-est, droit entre 45m à la proue et 61m à la poupe 120m plus loin. Il est en 3 morceaux : la partie avant jusqu’aux superstructures, très abîmée à tribord, ensuite les dites superstructures jusqu’à quelques mètres après le treuil de la cale arrière et enfin la poupe détachée et plus enfoncée.

L’étrave bien droite est remarquable et il faut prendre un peu de champ pour en apprécier la beauté. Ensuite, les parties supérieures des superstructures avec le trou de la cheminée (Φ~2,50m), l’ouverture à l’aplomb de la machine et les coursives sont à découvrir. Cheminée et mâts de charge ont été arraché au moment du déferlement de la nuée et lorsque le bateau a fortement gîté avec le raz de marée qui a suivi.

Lorsque l’on survole l’épave et notamment la partie centrale, on retrouve des similitudes avec une autre épave mythique : le Togo de Cavalaire. Les bateaux étaient contemporains et sous certains angles la cale, les coursives, l’emplacement de la cheminée et l’étrave rappellent l’épave méditerranéenne, même si les gorgones pourpres ont fait place aux antipathaires qui virgulent, aux hydraires buissonnantes et aux éponges cratères et tubes.

Une plongée à faire et à refaire car il semble y avoir toujours à découvrir ... ou tout au moins on a l’impression de ne pas avoir eu assez de temps pour tout voir ... le temps passe tellement vite ! Ici pas de nitrox si on veut descendre mais une déco à l’oxygène ou à un mélange largement suroxygéné est tout à fait recommandable.

         

Liens : 

Club de plongée associatif PaPa D’lo Plongée à Saint Pierre         http://www.papadlo.com

Article dans la rubrique Documentation sur les YMS  

 

         

Diaporama

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