OUESSANT 17 - 21 septembre 2007
A peine
plus de deux mois depuis notre virée aux Orcades !... mais l’envie de
retourner à la mer nous tient fermement. Notre nouveau terrain de jeu sera
Ouessant. Il faut dire que cette partie de l’Atlantique, aux confins de l’Ouest
européen, est riche en épaves. Et d’ailleurs la principale motivation des
membres du GREEC est bien la découverte de nouveaux (pour nous) sites d’épaves,
avec des ambiances différentes pour un plaisir toujours renouvelé.
En cette mi-septembre, le temps est radieux et nous donne comme
un arrière goût de vacances estivales. D’autant que la météo cet été 2007 n’a
pas été des plus radieuse ! Malheureusement le groupe se trouve réduit
après les soucis familiaux qui affectent plusieurs de nos membres.
Finalement nous sommes quatre plongeurs (Antoine, François,
Henri-Marc et Alain) et deux épouses supportrices (Annick et Martine) à aller
passer à Ouessant cette semaine planifiée depuis déjà quelques mois.
Au Conquet, nous embarquons sur la navette Penn Ar Bed
tout notre matériel et ce n’est pas une mince affaire ! Après une petite
halte à Molène, nous abordons enfin au
petit port du Stiff où règne une grande animation en cette fin d’après-midi
dominicale.
Paul Marec du club associatif Ouessant Subaqua nous
attend avec son increvable Espace et nous remplissons la remorque avec notre
matos. Nous rejoignons ensuite l’Auberge de Jeunesse, qui sera notre base
durant la semaine, à bord du fameux Taxi Mauve ouessantin !
Lundi
17/09
Est-ce le lieu ? Toujours est-il qu’après une bonne nuit et
un copieux petit déjeuner nous nous retrouvons à 9h, en pleine forme, au local
du club situé au bord du quai du petit port de Lampaul. Nous préparons le
matériel et allons suivre le briefing, on ne peut plus détaillé de Paul. Au
menu ce matin le Teucer.
TEUCER 36m
Le temps ici change vite car les quelques nuages de pluie
présents ce matin sont déjà poussés vers le continent et nous quittons le port
sous les rayons du soleil. A quatre dans le zodiac, nous ne manquons pas de
confort et d’aise. Pour les palanquées, d’un côté les photographes Antoine et
Alain et de l’autre, le tandem François Henri-Marc s’occupe du mouillage et du
parachute de relevage !
Nous voilà donc partis plonger sur le Teucer, un cargo
britannique de 95m qui s’est jeté sur la pointe de Pern à l’extrémité de la
baie de Lampaul par une nuit brumeuse de fin mai 1885.
Nous retrouvons avec plaisir les laminaires et les amas de
roches granitiques. La chaudière nous accueille, imposante ; On peut la
traverser en raison de sa conception à double façade. Plus bas, se trouvent les
vestiges de la quille, de varangues et de membrures du flanc tribord. Posée sur
le sable, l’extrémité de la poupe est facilement reconnaissable. En cherchant
un peu, on peut voir le moignon de l’hélice ainsi que l’étambot et le safran.
Plus à l’est dans deux sortes de petits canyons, d’autres vestiges subsistent.
Notamment un fond de carène, encore bien assemblé dans le premier, permet de se
rendre compte de la technique de construction de cette époque transitoire entre
la construction bois et métal. Nous revenons sur la partie principale,
repassons la chaudière et les restes de la machine pour finir dans d’étroits
labyrinthes surplombés de roches que coiffent les laminaires ondulantes.
Au déjeuner, autour de crêpes maison arrosées de cidre, nous
discutons de cette première plongée qui a été un régal. La visibilité était
bonne, la température (14°) pas un souci avec les étanches … mais encore une
fois c’est passé trop vite. Il va donc falloir y retourner !
Au programme cet après-midi l’Olympic Bravery.
OLYMPIC BRAVERY 32m
On change de dimension avec ce tanker de 343m par 51m qui s’est
échoué vide, au sortir des chantiers de St Nazaire, au nord de la côte
d’Ouessant en 1976 après quelques épisodes ubuesques. Nous nous immergeons sur
les restes de ce qui fut une grosse unité, car la mer a depuis fait son œuvre
et a complètement disloqué ce géant. Nous sommes sur les vestiges de la poupe
avec la mèche de safran au milieu d’une structure encore imposante. Un peu plu
loin se dresse une belle roue de transmission, sorte de monument commémoratif,
au milieu de ce champ de débris ; Lesquels semblent digérés et incorporés
par les roches. Il faut vraiment se faufiler entre les amas rocheux pour
dénicher morceaux de caisson, bites d’amarrage et bouts de bastingage … certaines
tôles polies par les éléments brillent entre les stipes des laminaires. Il faut
reconnaître que les araignées et autres bêtes à pattes adorent ces abris
hi-tech !
Une plongée sans histoire et nous remontons au large des roches
de Yusin vraiment magnifiques sous un soleil toujours splendide. Le retour sur
la baie est un plaisir, Paul se jouant des masses d’eau de la houle toujours
présentes à la pointe.
Mardi
18/09
Après une autre bonne nuit nous voilà prêt pour aller sur le Caradoc.
CARADOC 50m
Vapeur anglais en fer de 54m qui, perdu en pleine nuit de fin
septembre
Nous descendons et arrivons vers 36m sur la zone où le minerai
s’est concentré quand il a coulé droit sur sa proue. A noter également des ancres à jas, grues de capon et un treuil
à vapeur. Puis en suivant la coque retournée, à quille, membrures et varangues
typique des premières constructions fer et bien conservée, on arrive sur une
partie détachée où on peut voir la machine sous les bordées. Un peu à l’écart,
sur le sable à 50m se trouvent les restes de la poupe avec l’hélice. L’ambiance
est assez sombre et il nous faut bientôt remonter. Nous finissons la plongée au
milieu des laminaires, en taquinant quelques vieilles qui se croyaient
tranquilles à l’abri des pitons rocheux typiques du coin.
Nous avons pris le rythme et chacun a ses habitudes dans les
vestiaires du club. A quatre, nous nous étalons généreusement pour aérer les
sous vêtements des étanches … le grand luxe en somme.
Cet après-midi nous allons sur un site où s’est terminée la
courte carrière d’un bateau assurant le transport de courrier et de passagers.
LE VILLE D’OUESSANT 45m
C’est un bateau en bois de 24m qui, après sept années de service
entre Brest, Le Conquet, Molène et Ouessant, a talonné début mai 1924 une roche
au sud de l’île et, en dépit de tous les efforts, a coulé près de l’îlot de
Youc’h Korz dans la baie de Lampaul.
Aujourd’hui, il ne subsiste plus que les éléments métalliques
dispersés sur un fond de sable. Successivement on découvre les écubiers, les
ancres, un treuil puis la chaudière avec son dôme de vapeur. Viennent ensuite
la machine compound et son condenseur et en suivant l’arbre on tombe enfin sur
l’hélice. Non loin de la machine gît un cube métallique … surprenant. Un coup
d'œil par l'ouverture et on reconnaît les toilettes du bord, retournées, avec
la céramique éclatante et le trou d'évacuation qui débouche maintenant vers le
haut. Le tout forme un ensemble bien différent de ceux que nous avons plongé,
mais intéressant de par l’implantation des divers éléments, il ne reste que
l’essentiel. Et puis, cette épave plus petite a un charme certain, on
appréhende mieux le tout, surtout avec un peu d’imagination.
Le soir, après une petite ballade dans le village et une petite
mousse déshydratante, nous faisons le débriefing et visionnons les photos.
C’est une bonne occupation, d’autant que les femmes ont de leur coté sillonné
l’île et fait pas mal de découvertes. Tout le monde prend son pied mais le
grand air finit par nous donner des faims de sommeil difficiles à
réprimer !
Mercredi
19/09
Aujourd’hui nous visitons une épave contemporaine.
PETER SIF 52m
C’est un petit porte conteneur danois de moins de 99m qui en
novembre 1979, après une année de service, va connaître à son tour les affres
de la mer d’Iroise. Victime d’une voie d’eau, non loin d’Ouessant, après le
désarrimage d’un conteneur, il essaie de gagner le continent mais se retrouve
près de la baie de Lampaul. L’équipage refuse l’intervention de l’Abeille
Flandre et évacue le bateau qui coule au sud de la baie vers la pointe de Penn
Ar Viler.
Nous descendons et découvrons vers 38m, dans une ambiance un peu
sombre, cette petite unité. Elle est couchée sur bâbord et a l’aspect des
épaves récentes, sans vie apparente … un brin sinistre. Nous nous concentrons
sur la partie arrière avec le château, la cheminée et ensuite un petit tour sur
la poupe et le système de propulsion à tuyère carénée Kort. Le temps
passe vite et il faut entamer la remontée. Pour tester le parachute et le
dévidoir, vers 30m je le gonfle un peu laborieusement car le bec doit être
collé. Au final, en arrivant dans la zone de palier avec une bonne dizaine de
minutes au compteur, le capital air du bloc est insuffisant. Assez vite,
Antoine déploie son parachute que nous couplons au mien. En à peine quelques
minutes le bloc de sécu arrive et je peux lâcher l’octopus de mon binôme …
j’apprécie !
Morale de l’histoire, la prochaine fois je gaspillerai moins
d’air au gonflage et le lancerai de moins profond !
Ce midi pour se remettre de ces émotions matinales, nous avons
des saucisses aux algues du charcutier local avec des lentilles mitonnées
maison, le tout servi avec une bière rousse Dolmen. Un vrai régal, juste
troublé par le silence d’une tablée à son affaire.
La plongée de l’après-midi n’est pas trop tôt et la digestion
peut se faire calmement !
Cap vers Molène pour aller au sud de l’île de Bannec. La météo
est belle mais la mer au sortir de la baie est toujours houleuse et même si on
a l’impression de chevaucher les vagues, le zodiac tape de temps à autres. Plus
loin sur le Fromveur, la surface de la mer est particulière avec de ci de là
des apparences de tourbillons … cette zone présente tellement de hauts fonds
que les courants y sont capricieux et imprévisibles. Enfin nous arrivons sur le
site qui a vu la tragédie du Cadiz.
CADIZ 32m
Ce cargo mixte de 77m lancé en 1858, assurant la liaison Espagne
Angleterre, percute les roches de l’île de Bannec par une nuit de brouillard de
mai 1875 ; 62 personnes périssent et seules 4 pourront être recueillies
par des pécheurs de Molène.
Le coin est abrité et nous descendons sans soucis. L’ensemble
est disloqué avec la proue au nord-ouest à 32m sur du sable. En remontant, les
roches et les laminaires se mêlent aux restes du bateau. On peut s’attarder sur
les deux chaudières à dôme de vapeur et sur la machine compound. Nous finissons
la plongée sur la poupe dans les 14m, lieu propice aux rencontres avec des
congres, vieilles et crustacés.
Vraiment une très belle plongée à l’ambiance lumineuse qui offre
beaucoup de plaisir en dépit du souvenir de la tragédie passée.
Nous avons nos petites habitudes … soirées Single Malt ou Ti’
Punch où l’on s’échange les photos du jour, chacun ayant amené son portable. Un
coté studieux mais aussi très relax avec des discussions à bâton rompus plus ou
moins sérieuses !
Et cela n’empêche pas d’aller faire une balade à la tombée de la
nuit pour voir le phare du Créac'h et ses impressionnants pinceaux de lumière
qui trouent la nuit sur des kilomètres.
Jeudi
20/09
Déjà le quatrième jour ! Ce matin nous retournons sur le
Peter Sif.
PETER SIF 52m
Cette fois après la poupe nous allons sur les mâts et la proue à
bulbe. Contrairement à nos amis de la deuxième palanquée nous ne descendons pas
sur le fond (En raison des limites du caisson) et donc les soutes avec les
matériaux de construction et le petit bobcat ne sont pas au programme. Mais il
y a suffisamment à faire car le temps tourne vite et nous avons à peine le
temps de boucler notre tour prévu que déjà il faut remonter pour ne pas faire
du palier à outrance.
Cette fois tout est carré et la gestion de l’air faite dans les
règles.
A la surface nous avons toujours de légers relents de fioul … le
Peter Sif rejette encore un peu de pétrole de propulsion malgré les vannes
posées par
Pour faire passer ce parfum de chimie nous avons le midi un plat
de poisson préparé par les femmes avec un beau morceau de julienne cuit dans un
court bouillon, agréablement parfumé lui. Accompagné de pommes de terre, beurre
demi-sel et cidre, cela se dévore bien. Nous avons un sérieux appétit dans
cette ambiance vivifiante.
C’est la journée des bis car cet après-midi le Teucer est au
rendez-vous.
TEUCER 36m
L’épave est assez grande et dispersée sur une surface
importante, aussi est-il intéressant d’y retourner. Ne serait-ce que pour
réajuster nos premières impressions et nos souvenirs de lundi. Tout est bien là
et nous pouvons nous appesantir sur les parties passées un peu trop rapidement
la première fois.
C’est encore une plongée plaisir à faire régulièrement si
l’occasion se présente.
Vendredi
21/09
La dernière ligne droite …
Nous changeons de côté, car la houle d’ouest s’est levée, et
allons sur le Stiff. Antoine et François prennent l’Espace et emmènent les blocs
tandis qu’Henri-Marc et moi accompagnons Paul sur le Zod. Petite ballade le
long de la côte sud, la mer est belle, le soleil de la partie et c’est un vrai
plaisir de découvrir cette côte rocheuse si belle aujourd’hui mais témoin de
bien des drames dans le passé.
La liaison est plutôt rapide et nous chargeons le matériel pour
nous rendre un peu au nord du Stiff sur le Yembo, à quelques encablures
de
YEMBO 44m
Ce vapeur britannique de 80m, lors de son premier voyage pour
l’Italie, avec une cargaison de charbon navigue trop au sud et dans la nuit du
08 août 1875, en pleine brume, se jette sur les rochers de Gouen Meur.
L’épave se trouve dans une sorte de cuvette environnée par des
massifs rocheux. Les deux chaudières à dôme de vapeur sont toujours bien
vaillantes, la machine compound a plus souffert. Le bateau est posé, couché
légèrement sur tribord et les bordées bâbord se sont affaissées. Sur l’avant,
au nord, on peut voir les ancres à jas, des restes de mât et un treuil à bras.
En revenant sur la poupe l’arbre d’hélice est visible. Si l’on s’aventure sur
la cuvette coté tribord, on remarque le fameux charbon. De toute façon il est
temps de faire surface car l’ordi tourne encore trop vite !
Nous avons une bonne pause car l’étal cet après-midi est assez
tard. Nous en profitons pour flâner un peu dans le bourg et faire quelques
emplettes. Entre les fameuses shilgik, saucisses fumées aux mottes, le
miel de bruyère des petites abeilles noires d’Ouessant et quelques flacons de
bière, nous n’oublions pas de commander notre dernier dîner, la fameuse
spécialité de l’agneau cuit sous les mottes … il paraît que cela vaut le
voyage !
En attendant l’ambiance est au beau fixe, car cette semaine se
révèle une réussite. La dernière plongée ne devrait pas nous décevoir et ternir
le bilan. Cap au sud sur le Volonta.
VOLONTA 19m
Ce cargo italien de 127m, à la différence de bien d’autres
épaves à la carrière maritime courte, aura eu une vie assez longue sous de multiples
pavillons. Donc après 47 années de navigation, venant d’Algérie avec du minerai
de fer, il se retrouve pris dans la brume une nuit d’avril 1955. Et ce qui doit
arriver, quand on se trouve dans les parages d’Ouessant, se passe. Après des
heures d’errance, donnant de la corne de brume trois heures durant il finit par
toucher les roches dans la baie de Penn Ar Roc'h près de la pointe de Veilh
Coz. L’équipage peut gagner la côte, la coque se brise en fin de journée et
s’enfonce laissant apparaître quelques superstructures. Lesquelles resteront
visibles pendant des années avant d’être avalées à leur tour par la mer.
Aujourd’hui les vestiges sont scindés en trois parties
principales, l’arrière et l’avant sont couchés sur tribord alors que la partie
centrale où se trouvent les trois chaudières et la machine est droite.
Nous arrivons sur une des chaudières près de la machine. Les
dimensions sont vraiment impressionnantes, car elles semblent posées sur un
champ de laminaires dont les thalles ondulent au grès du léger courant.
L'ambiance est un peu laiteuse mais la visibilité reste tout de même honorable.
Après nous être attardés sur ces temples de la technique, nous allons sur
l'avant, le long de la coque tribord, en furetant pour visiter des espaces dont
le plafond est constitué par la tôle du bateau.
L'ensemble a été bien abîmé par les éléments mais certaines
parties sont un peu préservées. A la poupe nous retrouvons un treuil et une
ancre enchevêtrées dans les tôles. La ballade est sympa, on pourrait musarder
des heures dans ce monde où le végétal se le dispute au minéral et au
métallique. Des coquettes nous suivent et tout à coup nous tombons en arrêt sur
un fort beau homard bleu en goguette sur la grave. Nous l'observons et
l'immortalisons ; complaisamment il nous laisse faire. De mauvaises
pensées culinaires nous effleurent … nous taquinons la bête qui finit par se
réfugier sous un blindage de tôle.
Il faut se résigner à remonter, pourtant l'envie ne manque pas de
faire durer le plaisir!
Ce soir nous mettons les petits plats dans les grands,
l'apéritif est convivial. Il ne faut rien ramener hormis les spécialités
locales. Autour de l'agneau que nous arrosons d'un cru bourgeois du Médoc, le
dîner est animé. Les appétits sont à la hauteur du plat … bientôt il faut se
rendre à l'évidence, la grosse cocotte en fonte a été vidée … mais nous sommes
repus et béats. Nous évoquons ces derniers jours, des anecdotes sur l'île, le
lâcher annuel de chèvres, de vieilles histoires de naufrages et de tempêtes et
bien sûr nos plongées qui vont devoir nous faire patienter jusqu'au printemps.
Samedi
Matin.
Il faut se bouger car le Taxi Mauve passe nous prendre vers 9h30
et entre les sacs de plongée à boucler et les petits riens pas le temps de
rêver ! Et pourtant le soleil est encore là qui baigne la baie de Lampaul d'une
douce lumière … Ouessant est vraiment une île de charme, d'un autre registre
que celui des cocotiers et coraux mais l'authenticité qui se dégage de ses côtes
de granit baignées d'écume n'est pas feinte.
La navette Penn Ar Bed est à l'heure, un au revoir à Paul et la
côte du Stiff s'estompe dans un petit pincement de cœur.
La dure réalité France îlienne nous rattrape après les quelques heures
du retour … c'est une autre histoire, mais un jour ou l'autre nous reviendrons.
Alain TRUCHOT
Crédit photos :
Essentiellement Annick et Martine pour la surface, Antoine et
Alain pour le subaquatique.