Le Volonta

 

L’HISTOIRE

 

 Le Volonta est un cargo de 127 m par 16 m de large pour 5586 tonneaux de jauge brute et 8627 tpl (tonnes de port en lourd). Il a été construit par les chantiers Swan Hunter & Wigham Richardson de Newcastle Upon Tyne (North East England) et lancé en 1907. Il est propulsé par 3 chaudières cylindriques à tubes de fumée et 3 foyers entraînant une machine à triple expansion de 3500 CV lui permettant d’atteindre les 15 nœuds.

Il va naviguer durant sa longue carrière sous différents pavillons. Il débute sous les couleurs allemandes puis, après la Grande Guerre, de 1922 à 1938 sous pavillon britannique avec successivement les noms de Ganelon et City of Batavia. Ensuite, il est revendu et va opérer sous drapeau italien de 1938 à 1941 avec le nom de Voluntese. En 1941, il est réquisitionné et sera argentin, rebaptisé Rio Teuco avant d’être cédé à nouveau à une société italienne qui le nomme Volonta.

Début avril 1955, il quitte Bône (Algérie) pour Gand (Belgique) sous le commandement du Capitaine Visconti Venerando. L’équipage est composé de 26 membres et le bateau transporte  une cargaison de 8600 t de minerai de fer. Le 12 avril, vers 2h du matin au milieu de la brume, il s’échoue dans la baie de Pautreon près de la pointe de Veilh Coz. Le phare de la Jument était victime d’une avarie de corne de brume cette nuit là. Durant trois heures le cargo va donner de la corne. Dans la matinée l’équipage débarque sur la falaise et plus tard à marée montante, la coque se brise en deux, il est 17h30.

Les superstructures et les mâts seront visibles durant des années, mais les éléments finiront par en avoir raison et l’épave sera définitivement engloutie.

  

LA PLONGEE

 

L’épave du Volonta est située sur un fond de roches entre 19 m à la poupe et 8 m à la proue, celle-ci étant orientée au nord nord-est. La coque est séparée en trois parties. L’avant et l’arrière sont couchés sur tribord alors que la section médiane est restée droite. A son niveau se trouvent les chaudières et la machine.

L’environnement de roches et de laminaires évoque un océan sous-marin, duquel se détachent les masses des chaudières et celle imposante de la machine, évoquant un temple abandonné dans une jungle mouvante. Non loin, on peut explorer des salles à fond de roche, couvertes par la coque. Celle-ci repose en porte à faux et il faut garder à l’esprit que la cargaison est toujours là … un jour, certaines parties de ces cales devraient s’affaisser. En continuant vers l’avant par tribord, on longe les bordées où les membrures, par endroits, forment des arches obliques. Sur la proue, l’étrave a bien souffert et en cherchant, on déniche treuil et ancres entre stipes de laminaires et tôles tordues.

Encore une fois, on côtoie la faune classique d’Ouessant avec quantité d’araignées, dormeurs et fringants homards bleus. Vieilles et coquettes sont également familières des lieux, ainsi que les lieus et tacauds. Sous certaines tôles on peut voir des colonies de rusticles, espèce de bactérie qui se présente sous forme de stalactites de couleur rouille.

Cette plongée fait partie de celles qu’on aimerait refaire, car on y a l’impression d’avoir encore à découvrir.

 

Lien avec le club Ouessant Subaqua :

http://ouessantsubaqua.ifrance.com

 

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