V83 Großes Torpedoboot

L’HISTOIRE

Le V83 Großes Torpedoboot est un torpilleur de la classe Großes Torpedoboot 1913 qui est une évolution du type de 1911. Ce sont les plus gros torpilleurs construits pour la Marine impériale. De fait, l’armement a été augmenté avec une troisième pièce de 88 mm et six tubes lance-torpilles au lieu de trois. Ensuite des 105 seront adoptés. Conçus pour opérer en pleine mer, les flottilles de torpilleurs vont être utilisées intensivement en Mer du Nord et en Baltique notamment. Certains seront modifiés pour transporter un ou deux hydravions.

En raison de leur utilisation importante, un grand nombre va être perdu au long du conflit victime du feu ennemi ou de mines.

Enfin, après l’armistice de 1918, le V83 va partager le sort de bien des navires allemands de la Kaiserliche Marine et être interné à Scapa Flow. Le 21 juin 1919, sur les ordres de l’Amiral Ludwig Von Reuter, il se saborde avec les autres unités de la Hochseeflotte et coule.

Il sera renfloué et échoué par la Royal Navy, à côté du G92, près de la petite île de Rysa Little. D’après certaines sources il est supposé avoir participé au renflouement du cuirassé Hindenburg par la compagnie Cox & Danks, mais en fait il aurait simplement été démantelé sur place, à l’emplacement actuel.

 LA PLONGEE

 Plonger sur les navires de la Marine Impériale allemande à Scapa Flow fait partie du Graal du plongeur. Mais une fois sur place, tout reprend une taille humaine. Le paramètre température pris en compte avec une étanche ou une bonne dose de bravoure, on peut aller goûter à ces monstres d’acier. Même si c’est un petit monstre, il fait parti des épaves à visiter.

Ici le largage se fait du bateau, ex unité de pêche, à proximité du site proche de l’île qui est abrité. Les conditions sont bonnes et il n’y a pas à se soucier dans la baie de Scapa Flow des contraintes de marée. Seul le vent peut amener de la houle. Descente dans une eau calme et arrivée sur la poupe, qui repose sur 16 m. C’est la partie la plus profonde.

Seul le tiers arrière est encore cohérent. Il droit mais légèrement incliné sur bâbord. Les deux arbres d’hélice et les étambots sont bien conservés. Mais les hélices ont disparu. Le gouvernail allongé caractéristique est surmonté de la poupe inclinée vers l’intérieur. Toute la coque et les vestiges des superstructures sont tapissés d’anémones œillet de belle taille qui forment des parterres d’une blancheur éclatante. On peut pénétrer facilement à l’intérieur de la poupe, les effets de lumière, à travers la coque, y sont de toute beauté. Au dessus, la pièce de 105 est littéralement enrobée d’algues et d’anémones.

En progressant vers l’avant, le fond remonte, recouvert de débris en tout genre : tôles, longerons, arbre de transmission et chaudière. Au milieu de ce capharnaüm, on se déplace à travers une véritable ‘savane’ d’algues filamenteuses qui s’accrochent à tout.

Une plongée à l’ambiance particulière recommandée en seconde plongée de la journée. Elle change des grosses unités par sa luminosité et la richesse de la faune. On y trouve outre les fameuses anémones, oursins, étoiles de mer, quantité de crustacés dont des dormeurs et des étrilles, ainsi que des poulpes et labres.

 Liens:

Pour l’histoire :           www.kaiserliche-marine.de    www.german-navy.de    www.worldwar1.co.uk     www.deutschekriegsmarine.de

Pour la plongée :         www.scapaflow.com