SS TEUCER

  

L’HISTOIRE

 

Ce cargo métallique à vapeur britannique de 96 m par 10,60 pour 1866 tonneaux de jauge brute et 2057 tpl (tonnes de port en lourd) a été construit par les chantiers Scott & Co de Greenock (GB) et lancé en 1877. Il est propulsé par une chaudière à double façade entraînant une machine à vapeur en tandem (les 2 pistons sont reliés) qui délivrait 300 CV et lui permettait d’atteindre par bonne condition une dizaine de nœuds. Il est armé par la compagnie Ocean Steamship Co de Liverpool sous la livrée de la Blue Funnel Line fondée en 1866 par Alfred Holt.

Courant avril 1885, sous les ordres du Capt. Power, il quitte Singapour pour Amsterdam avec une cargaison de tabac.

Le 30 mai en soirée il évolue au milieu d’une épaisse brume au sud d’Ouessant en donnant de la corne de brume. Le lendemain au petit matin, il se jette sur les récifs de la pointe de Pern et coule en une dizaine de minutes. Le canot de sauvetage de Lampaul sorti vers 3h00 du matin, réussi à ramener l’équipage qui avait pu gagner les embarcations de sauvetage. 44 hommes sont ainsi sauvés.

La cargaison sera récupérée les jours suivants et mise à sécher.

 

LA PLONGEE

 

Le Teucer gît éparpillé sur trois canyons près de la pointe de Pern, au nord de la baie de Lampaul.

Dans le plus grand, se trouve la partie arrière dont la poupe est encore en forme par 36 m sur un fond de sable et de gravier. On y trouve l’étambot et le safran et non loin, le moignon de l’hélice. En remontant, on trouve la quille du bateau qui en est la ligne directrice. Y est encore attaché le flanc bâbord de la carène, affaissée sur le fond avec les membrures. Non loin, au milieu des roches et des laminaires, repose un treuil à vapeur. L’arbre d’hélice conduit à la chaudière de belle dimension, ouverte des deux cotés. De la machine à vapeur en tandem, il ne reste plus grand-chose si ce ne sont quelques amas et des tiges de bielle gainées de mousse.

Dans le second canyon se trouve un fond de carène intéressant car les varangues sont encore assemblées à la quille, témoignage de la période transitoire où l’on construisait métallique encore sur des modèles d’architecture bois.

Le dernier canyon, plus petit recèle des débris divers de moindre intérêt car abîmés.

On peut terminer la plongée dans la zone des 10 m entre les pitons rocheux, parmi de vastes étendus de laminaires. Quelques vestiges y subsistent : tronçons de mâts, bossoir et avec un peu de chance l’hélice. A l’écart, à 20 m au nord-est se trouve une ancre Trotman, variété d’ancre à jas articulée en partie basse.

Coté bio, on rencontre un peu toute la faune bretonne, outre les crustacés bien représentés.

  

Lien avec le club Ouessant Subaqua :

http://ouessantsubaqua.ifrance.com

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