Le Rubis

L’HISTOIRE 

Ce sous-marin de la classe Saphir est le quatrième d'une série de six unités comprenant respectivement le Saphir, le Turquoise, le Nautilus, le Rubis, le Diamant et la Perle. Ce sont des submersibles mouilleurs de mines avec la capacité de les mouiller en plongée.

Le Rubis mesurait 65,90 m par 7,12 m et 8 m de haut pour un déplacement de 762 t en surface et plus de 900 t en plongée. Il a été construit par l'Arsenal de Toulon sur plan Normand-Fenaux de 1929 à 1931 et lancé le 30 septembre de cette année là. Il est admis au service actif le 4 avril 1933. La propulsion est assurée par deux moteurs diesel 6 cylindres Normand sous licence Vickers-Armstrong de 650 CV à 360 t/mn chacun. Deux moteurs électriques Schneider de 550 CV chacun prennent le relais en plongée.

Ses performances étaient de 12 nœuds en surface et 8 en plongée. L'autonomie était de 4000 milles à 12 nœuds et 7000 milles à 7,5 nœuds. En plongée, elle se réduisait à 80 milles à 4 nœuds.

L'armement consistait en une pièce de 75mm Mle 35 sur le pont, d'une mitrailleuse de 13,2 mm sur le kiosque, de 2 tubes lance-torpilles d'étrave de 550 mm, de 2 tubes lance torpilles de 400 mm et 1 tube de 550 mm en tourelle axiale à l'arrière du pont et enfin de 32 mines HS4 avec 220 kg d'explosif, disposées par paires superposées dans 16 puits latéraux.

L'équipage était de 42 hommes dont 3 officiers.

En 1936, le Rubis est basé à Cherbourg où l'équipage poursuit l'entraînement. En mai 1939, il est stationné à Bizerte, puis jusqu'à fin de l'année en carénage à Toulon. Début 1940, après un entraînement, il passe à Brest avant de rejoindre Harwitch puis Dundee afin d'épauler la Royal Navy sur les côtes de Norvège après l'invasion allemande.

Jusqu'à l'armistice fin juin,il va effectuer quatre missions de mouillages de mines le long des côtes norvégiennes. Le 3 juillet il est saisi par les forces britanniques. Cela e passe plutôt bien, 40 hommes de l'équipage choisissent les Forces Françaises Libres et le Rubis est immatriculé P-15.

Au sein des FNFL, alors que le LV G. Cabanier passe le commandement au second H. Rousselot,il continue ses missions, 20 exactement. Il sera transformé pour utiliser les mines Vickers. Il sera affecté par quelques incidents, mais se sortira indemne de tous ces ennuis. Fin 1944 il passe en carénage jusqu'à mi 1945. L'issue du conflit ne fait plus de doute et il est mis en réserve. Il est alors crédité de 683 largages de mines, de 14 navires coulés, de 7 dragueurs détruits et de un U-boot endommagé. Il est désarmé le 23 juin à Oran.

Le Général de Gaulle a décerné au Rubis la Croix de la Libération en 1941 à Mayfield.

En mars 1946, il est réactivé en tant que bâtiment d'expérimentation et va croiser en Méditerranée. Le 11 juillet 1948, à bout de souffle, il est mis en réserve et devient base sous-marine pour l'instruction à Toulon.

Enfin, après avoir échappé à la destruction, il est amené, le 31 janvier 1958, par le remorqueur Samson et  la gabare Criquet à 2600 m au large du Cap Camarat. Neuf kilos d'explosif et le Rubis s'enfonce une dernière fois.

 LA PLONGEE

 

Le Rubis est certainement une des quelques épaves incontournables du monde et à plusieurs titres. Tout d'abord, c'est un sous-marin et ce type de bâtiment ne court pas les fonds. Ensuite il a un passé historique et enfin, il est à une profondeur raisonnable de 40 m.

La plongée ne présente pas de difficulté particulière, simplement le courant peut être violent et présent en surface et/ou en profondeur.

La découverte de l'épave sur un fond de sable lumineux est un grand moment que l'on a bien vite envie de renouveler. On peut faire le tour du sous-marin en une plongée, mais ce serait dommage de se limiter ainsi ! La vision de l'étrave est inoubliable avec cette illusion qu'il va encore se propulser dans le bleu. Il faut aussi bien sûr s'attarder sur le kiosque et les écoutilles mais la pénétration n'est conseillée q'aux plongeurs expérimentés. De plus cela se prépare avant, car l'accès est étroit et à l'intérieur les dépôts de sédiment forment vite un brouillard opaque !

Les parages de l'épave sont fréquentés par des bancs de dorades qui donnent encore plus de charme aux vestiges.

Dire que le Rubis est un joyau n'est pas simplement une formule lapidaire !

Ici l’utilisation d’un Nitrox EAN32 peut convenir si l'on accepte une PPO² de 1,6.

 A consulter :

                                   http://www.sectionrubis.fr/spip.php?article67

                                   http://www.ordredelaliberation.fr/fr_unite/rubis.html

 

 
 

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