Le LATECOERE  Laté 298

 

L’HISTOIRE

 

Issu d’un programme de 1933, d’hydravion rapide de torpillage côtier et de surveillance, le Laté 298 est le fruit d’études reprenant en 1934 l’expérience acquise sur les programmes précédents et les améliorant. On en retrouve l’aile à structure métallique, mais maintenant cantilever et en position mi-basse, ainsi que les flotteurs du Laté 290, affinés et transformés en réservoir de carburant. Le pilote et le radio sont pratiquement assis sur la torpille.

Le premier vol a lieu le 8 mai 1936, avec l’équipage d’essai Gonord et Vergès.

Les devis de masse ont été respectés et les performances attendues sont globalement tenues. Plusieurs profils de mission sont définis, du simple torpillage aux missions de surveillance ou de bombardement avec adaptation des équipages à 2 ou 3 membres.

Des commandes assez importantes sont passées pour équiper les unités à terre T1 à T4 et 2 unités embarquées HB1 & 2 (hydravion de bord). Malheureusement, les retards accumulés, la pénurie d’hélices et la fin des hostilités fin juin 1940 font qu’une partie seulement des commandes sera réalisée. Durant la campagne de France, les Laté 298, après des missions d’escorte de convois maritime durant la ‘drôle de guerre’, seront employés pour des missions d’attaque au sol entre Dunkerque et la Baie de somme.

Sur 103 avions terminés au 25 juin 1940, 75 ont survécu aux combats.

En 1941, une commande de 30 machines modifiées est passée, à l’issue d’un accord compensatoire avec l’occupant qui exige la fourniture d’avions école et de transport à la Luftwaffe.

En 1941, sous le régime de Vichy, des appareils sont envoyés au Levant combattre les anglais.

Après les débarquements alliés en méditerranée, les Laté 298 participent à des missions contre les forces de l’Axe.

En 1947, des essais sont menés en adaptant des moteurs allemand Junkers Jumo 213A de 1700cv sur des cellules récupérées … sans suite.

La carrière opérationnelle du 298 se termine après la guerre et, en 1951, le dernier est envoyé à la ferraille.

Au final, 130 exemplaires tous modèles confondus seront construits de 1938 à 1942.

  

LA PLONGEE

 

Contrairement à celui des environs de Marseille, on ne sait rien de ce Latécoère disparu dans les eaux du Golfe de Fréjus.

Avant la guerre, l’escadrille T1 était basée à Berre près de Marseille. Après l’armistice, la .6F (formée avec les 3T et 4T) s’y installe, mais beaucoup d’avions sont indisponibles. A partir de 1944, les appareils récupérés opéreront de Saint-Mandrier.

Le Laté de Saint-Raphaël a peut-être été perdu en action de guerre ou bien simplement sur accident, aucune hypothèse n’est à exclure.

Les vestiges qui nous intéressent reposent sur un fond de vase par 38 m. Il faut bien parler de vestiges car seules subsistent l’aile et la partie avant du fuselage avec les supports de flotteurs … le tout retourné. Il est impératif de se déplacer en douceur sous peine de voir le site disparaître dans un brouillard dense et laiteux ! Hormis les ailes que la corrosion a perforé par endroits et dont les bords d’attaque manquent le reste est dans un triste état. Il faut de bonnes connaissances en aéronautique pour donner un nom aux quelques pièces ‘intactes’. (Radiateurs, parties de commande de vol …)

Vu l'état de l'aile, nous sommes en présence d'un modèle à voilure fixe de type A, D ou F.

La faune et la flore sont assez réduites. En somme cette épave est plus destinée aux spécialistes de tôle, ici de l’alu qu’aux amateurs de bio !

     Documentation complète

Diaporama

Retour