SMS KRONPRINZ WILHELM

 

 

Type

Linienschiff – Bâtiment de ligne Cuirassé

Classe

KÖNIG

Chantier

Germania Werft à Kiel

Date lancement

21 février 1914

Date mise au service actif

08 novembre 1914

Date fin activité

21 juin 1919 sabordage à Scapa Flow

Longueur hors tout

175,40 m

Largeur hors tout

29,50 m

Tirant d’eau

9,19 m

Déplacement min. /max.

25800 t / 28600 t

Type machine

3 turbines Parsons avec réducteurs

12 chaudières charbon et 3 chaudières fioul

Puissance totale

46.000 CV

Vitesse maxi.

21,3 nœuds

Autonomie

8000 milles marin à 12 nœuds

Nombre hélice

3

Armement

10 pièces 305 mm en tourelles doubles

14 pièces 144 mm en tourelles simples

10 pièces 88mm à tir rapide en tourelles simples

Pièces de flak

5 tubes lance-torpilles 500 mm de coque

Protection blindage

Blindage de pont : 30 mm maxi.

Blindage de ceinture : 350 mm

Passerelle et tourelles : 300 mm maxi.

Equipage

1.130 hommes

Profondeur épave

39 m

Divers

2 cheminées – coût 45 millions Mark Or

  

L’HISTOIRE

 

Le SMS Kronprinz Wilhelm est le dernier cuirassé de la classe König. Cette classe de bâtiments de ligne a succédé à ceux de la classe Kaiser et on note un certain nombre de similitudes notamment sur l’artillerie. Des améliorations sont apparues, en particulier sur le système de propulsion. Pour la première fois un système de chaufferie mixte est utilisé. Douze chaudières à charbon et trois au fioul génèrent la vapeur qui entraîne les trois turbines Parsons. Quatre navires de cette classe ont été commandés et mis en service. A l’origine, l’arbre de propulsion central devait être mu par un moteur diesel de 12.000 CV qui aurait du le propulser à 12 nœuds sur ce seul moteur. Malheureusement, la technique de l’époque n’a pas permis de réaliser un tel moteur. Une turbine à vapeur l’a donc remplacé (l’alternative du diesel visait à trouver une solution à la turbine, peu économe à basse vitesse). L’armement consiste en cinq tourelles doubles de 305 mm placées sur l’axe du navire. C’est là aussi une première et cela procure un meilleur champ de tir.

Originellement nommé Kronprinz, en 1918 il est rebaptisé en l’honneur du Prince Wilhelm.

Après sa mise en service début novembre 1914 et une campagne d’essais à la mer, il est affecté au 3ème groupe de bâtiments de ligne. A la bataille du Jutland en mai 1916, il ne subit que des dommages mineurs. Au cours de cette même année, il participe à un raid sur la côte est de l’Angleterre, puis à des opérations sur le Doggerbank et enfin en novembre à un raid sur les côtes danoises. Là il est torpillé par le sous-marin britannique J1. En mars 1917, après des réparations, il entre en collision avec le Groβer Kurfürst et doit retourner aux chantiers navals. Mi-octobre 1917, au cours d’opérations sur les îles de la Baltique (Gotland) il heurte une mine. Puis en avril 1918, une mission est menée sans succès en Mer du Nord.

Enfin, après l’armistice du 11 novembre 1918, le Kronprinz Wilhelm va partager le sort de bien des navires allemands de la Kaiserliche Marine et être interné à Scapa Flow. Le 21 juin 1919, sur les ordres de l’Amiral Ludwig Von Reuter, il se saborde avec les autres unités de la Hochseeflotte et coule.

L’épave est vendue en 1962 pour être ferraillée mais aucune suite n’est donnée.

  

LA PLONGEE

 

Plonger sur les navires de la Marine Impériale allemande à Scapa Flow fait partie du Graal du plongeur. Mais une fois sur place, tout reprend une taille humaine. Le paramètre température pris en compte avec une étanche ou une bonne dose de bravoure, on peut aller goûter à ces monstres d’acier. Monstre, car ici c’est la taille supérieure. Avec plus de 170 m de long, 30 de large et plus de 10 m de haut ce symbole de la puissance allemande gît retourné sur un fond de vase et de sédiment par près de 40 m. La visibilité n’excédant guère 5 m, on imagine l’ambiance et les surprises. Un bon éclairage est donc utile sinon indispensable pour se repérer et donner un peu de couleur à cet environnement sombre baigné de vert.

Le largage se fait du bateau, ex unité de pêche, directement sur la bouée. Les conditions sont bonnes et il n’y a pas à se soucier dans la baie de Scapa Flow des contraintes de marée. Seul le vent peut amener de la houle. Descente dans une eau calme et arrivée sur la coque. L’épave en coulant, sous le poids des tourelles blindées, s’est retournée. Les anglais les appellent ‘turtle wrecks’. Et pour s’y repérer, ce n’est pas si évident.

Il faut aller du côté de la poupe pour voir les gouvernails. Au milieu de la coque de vastes déchirures marquent les interventions des plongeurs qui ont récupérés les machines. Pour trouver les pièces d’artillerie, il est nécessaire de descendre au fond côté bâbord et de se glisser sous le pont pour voir les pièces latérales de 150 et celles jumelées de 350.

On est dans le hors norme et il faut plonger de nombreuses fois pour reconnaître l’ensemble de l’épave.

Une plongée particulière, de par le sujet mais aussi en raison de l’ambiance unique, à faire et refaire car elle sera différente à chaque fois tant il y a de choses à découvrir. Et puis, côté bio, en plus des anémones, des ‘dead men’s fingers’ et des étoiles de mer on trouve quantité de crustacés dont des dormeurs et des étrilles. Enfin, avec un peu de chance, un phoque peut venir vous tenir compagnie !

 

 

Liens:

Pour l’histoire :           www.kaiserliche-marine.de    www.german-navy.de    www.worldwar1.co.uk    www.deutschekriegsmarine.de

Pour la plongée :         www.scapaflow.com

 

 

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