SMS KARLSRUHE II

 

 

Type

Kleiner Kreuzer – Croiseur léger

Classe

KÖNIGSBERG II

Chantier

Kaiserliche Werft à Kiel

Date lancement

31 janvier 1916

Date mise au service actif

15 novembre 1916

Date fin activité

21 juin 1919 sabordage à Scapa Flow

Longueur hors tout

151,40 m

Largeur hors tout

14,20 m

Tirant d’eau

5,96 m

Déplacement min. /max.

5440 t / 7125 t

Type machine

2 turbines avec réducteurs

Système mixte de chaudières charbon(10) et fioul(2)

Puissance totale

55.700 CV

Vitesse maxi.

27,7 nœuds

Autonomie

4850 milles marin à 12 nœuds

Nombre hélice

2

Armement

8 pièces 150 mm à tir rapide en tourelles simples

2 pièces 88mm à tir rapide en tourelles simples

2 tubes lance-torpilles 500 mm de pont

2 tubes lance-torpilles 500 mm de coque

Protection blindage

Blindage de pont: 40 mm maxi.

Blindage de ceinture et passerelle: 60 mm maxi.

Equipage

475 hommes

Profondeur épave

26 m

Divers

3 cheminées

 

 L’HISTOIRE

 

Le SMS Karlsruhe est un croiseur léger de la classe Königsberg II. Cette classe pose les jalons du développement des croiseurs légers en Allemagne. Quatre navires de cette classe ont été commandés et mis en service (Ils ont repris le nom de croiseurs plus anciens perdus au début du conflit). Comme ceux de la classe Pillau, en fait des Königsberg modifiés, destinés à l’origine à la Russie, ils sont équipés de pièces de 150 mm à tir rapide au lieu des 105 mm utilisés sur les croiseurs plus anciens. Ces bateaux étaient manœuvrant mais leur poupe basse avait tendance à embarquer à pleine vitesse.

Après sa mise en service mi novembre 1916 et une campagne d’essais à la mer, il est affecté au 2ème groupe de reconnaissance. En 1917, le Königsberg participe à des opérations du côté des îles de la Baltique (Gotland).

Enfin, après l’armistice du 11 novembre 1918, le Königsberg va partager le sort de bien des navires allemands de la Kaiserliche Marine et être interné à Scapa Flow. Le 21 juin 1919, sur les ordres de l’Amiral Ludwig Von Reuter, il se saborde avec les autres unités de la Hochseeflotte et coule.

L’épave est vendu à un ferrailleur en 1962 et des travaux de récupérations sont menés entre1963 et 1965. A cette occasion elle est partiellement détruite. 

 

LA PLONGEE

 

Plonger sur les navires de la Marine Impériale allemande à Scapa Flow fait partie du Graal du plongeur. Mais une fois sur place, tout reprend une taille humaine. Le paramètre température pris en compte avec une étanche ou une bonne dose de bravoure, on peut aller goûter à ces monstres d’acier. Car même les plus petits tels les croiseurs légers font près de 150 m et la visibilité ne va guère excéder 5 m. Un bon éclairage est utile sinon indispensable pour se repérer et donner un peu de couleur à cet environnement sombre baigné de vert.

Le largage se fait du bateau, ex unité de pêche, directement sur la bouée. Les conditions sont bonnes et il n’y a pas à se soucier dans la baie de Scapa Flow des contraintes de marée. Seul le vent peut amener de la houle. Descente dans une eau calme et arrivée sur l’épave qui repose sur un fond de26 m. C’est la moins profonde mais aussi la plus dégradée des grosses épaves allemandes. La coque et les superstructures sont tapissées d’anémones œillet à la blancheur éclatante. En raison du fond de vase et de sédiment, la visibilité est rarement bonne mais avec la faible profondeur on a de belles ambiances.

La pièce de 150 sous tourelle de l’avant est toujours impressionnante et sur le pont avant, cabestans d’ancre et chaînes mérite le détour. L’étrave fine telle une lame est très photogénique. L’arrière s’enfonce dans la vase, ainsi que les canons. Au cours de l’exploration de cet enchevêtrement de tôles et longerons, certaines parties, heurtées, se dispersent en une pluie scintillante de particules d’oxyde de fer.

Il faut un minimum de deux plongées pour parcourir l’ensemble de l’épave. Les superstructures sont tellement abîmées qu’il faut un du temps et de l’imagination pour s’y retrouver… d’autant qu’avec la visibilité limitée, il faut parfois avoir le nez collé dessus !

Une plongée particulière, de par le sujet mais aussi en raison de l’ambiance unique, à faire et refaire car elle sera différente à chaque fois tant il y a de choses à découvrir. Et puis, côté bio, en plus des anémones, des ‘dead men’s fingers’ et des étoiles de mer on trouve quantité de crustacés dont des dormeurs et des étrilles. Enfin, avec un peu de chance, un phoque peut venir vous tenir compagnie !

 

Liens:

Pour l’histoire :           www.kaiserliche-marine.de    www.german-navy.de    www.worldwar1.co.uk    www.deutschekriegsmarine.de

Pour la plongée :         www.scapaflow.com

 

 

Diaporama

Retour