L'Ile d'Ouessant

L’HISTOIRE

C’est une unité de transport de passagers et de courrier. Longue de 24 m par 5,81 m, elle jauge 93 tonneaux en brut. Construite en bois par les chantiers Ollier de Binic en 1917. Mue par une machine à vapeur compound à double expansion de 270 CV entraînée par une chaudière cylindrique à tube de fumée, elle peut atteindre 10 nœuds par bonne condition.

Elle est armée par la Compagnie des chemins de fer départementaux et assure la liaison Brest, Le Conquet, Molène et Ouessant. Elle succède à La Louise. A la belle saison l’Ile d’Ouessant transporte 300 passagers, mais en hiver le nombre est limité à la moitié.

Le 6 mai 1924 à 7h45, sous les ordres du Capitaine Nizou, l’Ile d’Ouessant quitte Brest pour Le Conquet et les îles. Le temps est beau, un léger vent de sud-ouest souffle en brise. Après Molène, il emprunte la route du sud et passe le Fromveur. A l’époque le port de l’île était Lampaul. Vers 11h45, il heurte une roche vers Pouloudun ce qui occasionne une voie d’eau. Aussitôt le Capitaine Nizou pousse les machines au maximum dans l’espoir de rallier la baie de Lampaul et de s’échouer à Korz. En dépit des efforts pour alléger le bateau, il coule à 12h05 devant le Youc’h Korz. Le baliseur Eugène Potron, qui se trouvait près du phare de la Jument, se porte au secours des passagers. Une vingtaine est à l’eau, tous seront saufs.

Pour l’anecdote, une vache faisait partie du voyage ; le mécanicien Jezequel l’a détaché au moment du naufrage et le bovin a pu gagner à la nage Porz Koret.

Le Capitaine Nizou avait près de 30 ans d’expérience sur le secteur et pourtant il s’est laissé surprendre … négligence ou traîtrise du Fromveur ?

 LA PLONGEE

 Les restes de l’Ile d’Ouessant reposent sur un fond de sable et de gravier par 45 m environ.

De par sa construction en bois, il ne reste plus que principalement le système de propulsion. Chaudière, machine compound et arbre d’hélice sont bien visibles et alignés. A l’emplacement de la proue, restent le treuil, une ancre et les écubiers.

A noter quelques détails ; sur la chaudière le fourneau et le dôme de vapeur, sur la machine le condenseur et le volant de renverse. Non loin, un cube … ce sont les toilettes à la turque carrelés et maintenant retournés.

A l’arrière, près de l’hélice à quatre pales, une ancre.

Des tôles avec des cornières jonchent le fond. En cherchant un peu, on voit des briquettes de combustible.

Au premier abord il semble n’y avoir que peu de choses, mais il s’avère que la plongée est bien occupée en fouinant un peu. De plus à cette profondeur il n’y a pas à s’éterniser.

Une belle plongée lumineuse grâce au sable, mais en contrepartie peu de vie si ce ne sont les crustacés de service.

  

Lien avec le club Ouessant Subaqua :

http://ouessantsubaqua.ifrance.com

 

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