SMS DRESDEN II

 

 

Type

Kleiner Kreuzer – Croiseur léger mouilleur de mines

Classe

DRESDEN

Chantier

Howaldtwerke à Kiel

Date lancement

25 avril 1917

Date mise au service actif

28 mars 1918

Date fin activité

21 juin 1919 sabordage à Scapa Flow

Longueur hors tout

153,00 m

Largeur hors tout

14,20 m

Tirant d’eau

6,00 m

Déplacement min. /max.

5531 t / 7486 t

Type machine

2 turbines avec réducteurs

Système mixte de chaudières charbon et fioul

Puissance totale

49.428 CV

Vitesse maxi.

27,8 nœuds

Autonomie

5400 milles marin à 12 nœuds

Nombre hélice

2

Armement

8 pièces 150 mm à tir rapide en tourelles simples

3 pièces 88mm à tir rapide en tourelles simples

2 tubes lance-torpilles 600 mm de pont

2 tubes lance-torpilles 600 mm de coque

200 mines

Protection blindage

Blindage de pont: 30 mm maxi.

Blindage de ceinture: 45 mm maxi.

Equipage

560 hommes

Profondeur épave

40 m

Divers

3 cheminées

 

 

L’HISTOIRE

 

Le SMS Dresden est un croiseur léger, mouilleur de mines de la classe Cöln. Cette classe est l’aboutissement du développement des croiseurs légers allemands depuis la classe Bremen en 1903. Dix navires de cette classe ont été commandé mis deux seulement, le Cöln II et le Dresden II, ont pu être terminé et entrer en service avant la fin de la guerre (Ils ont repris le nom de croiseurs plus anciens perdus au début du conflit). Des huit autres unités de la classe, cinq seront lancées, le dernier étant le Frauenlob II le 16 octobre 1918. Ceux qui ne purent être terminés ont été ferraillés. Le Dresden se distingue du Cöln par la position des pièces de 150 disposées latéralement sur le pont inférieur.

Après sa mise en service fin mars 1918 et une campagne d’essais à la mer, il est affecté au 2ème groupe de reconnaissance courant août 1918 et y restera jusqu’à la fin de la guerre. C’est la dernière grosse unité de la Hochseeflotte à être opérationnelle. Fin août, au cours d’une mission de mouillage de mines il est atteint par une torpille lancée par un submersible britannique et doit retourner en Allemagne pour y subir des réparations.

Enfin, après l’armistice du 11 novembre 1918, le Dresden va partager le sort de bien des navires allemands de la Kaiserliche Marine et le 12 décembre il est interné à Scapa Flow. Le 21 juin 1919, sur les ordres de l’Amiral Ludwig Von Reuter, il se saborde avec les autres unités de la Hochseeflotte et coule.

  

LA PLONGEE

 

Plonger sur les navires de la Marine Impériale allemande à Scapa Flow fait partie du Graal du plongeur. Mais une fois sur place, tout reprend une taille humaine. Le paramètre température pris en compte avec une étanche ou une bonne dose de bravoure, on peut aller goûter à ces monstres d’acier. Car même les plus petits tels les croiseurs légers font près de 150 m et la visibilité ne va guère excéder 5 m. Un bon éclairage est utile sinon indispensable pour se repérer et donner un peu de couleur à cet environnement sombre baigné de vert.

Le largage se fait du bateau, ex unité de pêche, directement sur la bouée mouillée. Les conditions sont bonnes et il n’y a pas à se soucier dans la baie de Scapa Flow des contraintes de marée. Seul le vent peut amener de la houle. Descente dans une eau calme et arrivée sur la coque. L’épave est couchée sur bâbord entre 30 m à la proue et 38 m à la poupe.

On constate que le pont avant se désolidarise de la coque et commence à s’affaisser. A la proue, la chaîne tribord pend et va se perdre sur le fond à une cinquantaine de mètres. L’étrave, fine telle une lame, est vraiment belle. Au cours de notre exploration nous constatons que les tôles sont mal en point. Certaines parties, heurtées, se dispersent en une pluie de particules d’oxyde de fer. A l’arrière, une pièce de 150 est toujours en place, alors que la seconde a fini par se détacher et se trouve maintenant sur le fond.

Il faut un minimum de deux plongées pour parcourir l’ensemble de l’épave. Certaines parties des superstructures sont tellement abîmées qu’il faut un peu de temps et d’imagination pour les situer sur le bateau d’origine… d’autant qu’avec la visibilité limitée, il faut parfois avoir le nez collé dessus !

Une plongée particulière, de par le sujet mais aussi en raison de l’ambiance unique, à faire et refaire car elle sera différente à chaque fois tant il y a de choses à découvrir. Et puis, côté bio, en plus des anémones oeillet, des ‘dead men’s fingers’ et des étoiles de mer on trouve quantité de crustacés dont des dormeurs et des étrilles. Enfin, avec un peu de chance, un phoque peut venir vous tenir compagnie !

 

Liens:

Pour l’histoire :           www.kaiserliche-marine.de    www.german-navy.de    www.worldwar1.co.uk    www.deutschekriegsmarine.de

Pour la plongée :         www.scapaflow.com

 

    

 

Diaporama

Retour