Le CHARIOT

HISTOIRE 

Ce Chariot est en réalité un engin de travaux public, dont la dénomination devrait être ‘traineau d’ensouillage de conduites’ conçu pour enfouir des canalisations d’évacuations d’effluents.

Sa présence insolite au fond de la mer s’explique par la nécessité pour les communes du Bassin d’Arcachon d’éviter les rejets polluants, notamment les rejets de la papeterie de Facture-Biganos (La Cellulose du Pin). De 1968 à 1971 un réseau de canalisations de 30 km est construit qui aboutit sur le littoral à La Salie (commune de la Teste de Buch).

Mais si l’on a résolu la pollution du Bassin, on se retrouve bientôt avec des mousses malodorantes  le long de la plage. Une seconde tranche de travaux débute en 1971 afin de créer, au-delà de l’émissaire, une conduite enfouie de 2 m  sur 5500 m vers le large avec un diffuseur de 250 m. L’entreprise allemande Harmstorf conduit les travaux et utilise une barge et le fameux engin sous-marin à chenille : le Chariot. Les tuyaux assemblés sur la barge sont amenés à l’engin qui les enfouit dans la tranchée qu’il creuse sur des fonds de 25 à 30 m.

Des difficultés liées au mauvais temps ralentissent le chantier. En 1972, à quelques mois de la fin des travaux, l’entreprise allemande est mise en faillite à la suite de lourdes pertes financières sur un chantier en Alaska dû à la dévaluation du dollar et la réévaluation du mark. Aucun repreneur n’étant trouvé, la machine est abandonnée. A noter que durant cette phase 4 accidents graves de plongée seront à déplorer dont 2 seront fatals.

Une solution de remplacement sera mise en œuvre entre 1972 et 1974 ; ce sera le Wharf, un ouvrage métallique de 800 m supportant une conduite en acier de 1,50 m.

Actuellement les rejets sont traités en amont par 4 stations d’épuration.

 DESCRIPTION

Le site est au sud du Bassin d’Arcachon, à 3 km environ dans l’axe du Wharf de La Salie.

Pour y arriver il faut franchir les passes du Bassin et c’est sportif. De plus la météo doit être favorable … et pourtant il y a des amateurs !?

L’épave à chenille est vraiment surprenante lorsqu’on la découvre, tellement inhabituelle dans ses formes. Elle ne ressemble à rien de connu. En revanche sa taille reste humaine : approximativement 6 m par 12 m pour 6 m de hauteur.

Mais tout le monde s’accorde à dire que là n’est pas l’intérêt principal de cette plongée. En effet on se retrouve au milieu d’une véritable oasis de vie où tacauds et bars de belles tailles s’entrecroisent dans un ballet incessant. La surprise n’est pas finie, car la machine abrite dans ses entrailles des colonies de dizaines de congres de toute taille. La vie fixée n’est pas en reste et satisfera tout amateur de bio.

Une superbe plongée à ne pas rater quand on passe dans le coin.  

         

 

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