Le SS CARADOC

 L’HISTOIRE

 Ce petit cargo à vapeur britannique en fer de 54 m par 8,10 pour 499 tonneaux de jauge brute a été lancé en 1866 par les chantiers Pile & Co de Sunderland (GB). Il est propulsé par une machine assez simple à 2 cylindres et simple expansion de 90 CV entraînée par une chaudière. Les performances du bateau devaient être modestes, 8 nœuds environ. Il est armé par la Gray & Co.

Durant sa courte carrière, il va assurer le transport de vrac dans ses deux cales avant et arrière. Il transporte du charbon britannique vers l’Espagne et l’Afrique et ramène du minerai de fer en Angleterre.

Le 28 septembre 1870, sous les ordres du Capt. C. Nicoll, il appareille de Bilbao pour Middlesbrough avec une cargaison de 620 tonnes de minerai de fer. Le 30 en soirée, il double Sein avec une visibilité de 8 milles. Il repère même le phare d’Ar Men. Plus tard vers 23h, la brume tombe d’un coup, abaissant la visibilité à 30 m. Vers minuit il talonne une roche. Le Capitaine tente de sauver le bateau en le jetant à la côte. Il se trouve au nord de la baie de Lampaul vers Trebeziou. Il s’enfonce par la proue, se dresse à la verticale et coule en quelques minutes en se retournant. La cargaison a défoncé les cales.

LA PLONGEE 

Le Caradoc repose retourné sur un tombant orienté nord-sud ; La poupe sur le sable par 50 m et l’avant sur une cuvette au pied d’un massif rocheux par 36 m.

Il est situé non loin du Teucer. Généralement la plongée débute par la zone où se trouvent les vestiges de la proue. On y voit outre le fameux minerai de fer formé de ‘cailloux’ anguleux et lourds concentré là suite au défoncement des cales lorsqu’il s’est dressé, des grues de capon, une ancre à jas et les restes du panneau de cale avant.

Puis on suit la coque retournée, bordée à bâbord par un tombant de granit. La structure a finalement bien résisté au temps. Elle est constituée de varangues et d’une quille. On est en présence d’une construction métallique transitoire où les techniques de la construction bois perdurent. En effet la quille disparaîtra peu après sur les navires en métal.

Un peu plus bas, sous les bordées, on peut distinguer la machine à simple expansion et détachée, les vestiges de la poupe et l’hélice.

Une belle plongée, dont l’intérêt réside dans l’épave représentative d’une période assez courte de l’architecture navale du XIXème siècle.

 

Lien avec le club Ouessant Subaqua :

http://ouessantsubaqua.ifrance.com 

 Diaporama

Retour