Le SS CADIZ 

L’HISTOIRE 

Le Cadiz est un cargo mixte britannique en fer à trois ponts gréé en brick (2 mâts). Il a été lancé en 1858 par les chantiers Smith & Co de North Shields (North East England). En 1873, Il est rallongé et reçoit un nouvel ensemble de propulsion. Il mesurait 77 m pour près de 9 m et 945 tonneaux de jauge brute. La propulsion est assurée par 2 chaudières cylindriques à dôme de vapeur, alimentées avec des briquettes de combustible, entraînant une machine compound à 2 cylindres et simple expansion de 95 CV. Les performances du bateau devaient être modestes, 8 à 9 nœuds environ, avec les voiles et par temps favorable. Il est armé par la compagnie John Hall & Co.

Le 30 avril 1875, le navire sous le commandement du Capt. Earle, secondé par Mr Atkins, quitte Cadiz (Espagne) pour l’Angleterre. L’équipage comporte 31 membres et le bateau transporte outre 35 passagers dont la famille du consul britannique de Malaga, une cargaison de vins de Porto et Jeres, des bovins, des fruits, des conserves et du plomb. Le 06 mai il est en mer d’Iroise et dans la nuit à 3h au milieu du brouillard, il percute la roche au sud de l’île de Bannec. Il s’enfonce et sombre en quelques minutes.

Seules quatre personnes (1 Anglais et 3 Portugais) parviennent à se mettre à l’abri sur les roches. Les 62 autres perdent la vie dans le naufrage. Les marins de Molène recueilleront les corps qui seront enterrés sur la petite île.  A peine trois jours après le drame, des scaphandriers anglais interviennent sur le site et récupèrent différentes choses dont un précieux couteau de chasse en argent serti d’émeraudes. 

LA PLONGEE 

Le site de cette plongée est presque à mi-distance entre Ouessant et Molène. Le trajet à lui seul vaut le détour car on passe le Fromveur et même par beau temps c’est impressionnant. La surface de la mer y est sillonnée de courants aux détours imprévisibles.

Les vestiges du Cadiz sont sur un fond de sable pour la proue à 32 m tandis que la poupe est dans les rochers et les laminaires sur 14 m environ. L’avant est orienté vers le Fromveur au nord ouest.

Les restes sont éparpillés, mais finalement après un séjour de plus de 130 années ce n’est pas si mal. On reconnaît aisément sur le sable des varangues et des membrures avec les bordées, mais aussi des ancres à jas. Parmi les laminaires, les deux chaudières avec leur dôme paraissent encore vaillantes. A coté en remontant sur la roche, la machine a plus souffert mais on reconnaît encore les tiges commandant les pistons. Ici les laminaires règnent en maîtresses des lieux animant les tôles de leurs ondulations.

On retrouve la faune classique de Bretagne avec nombre d’araignées, dormeurs et aussi homards. Vieilles et coquettes sont également familières des lieux.

Cette plongée est un enchantement qu’on aimerait renouveler … même si le souvenir du drame est toujours bien présent ; La sérénité après le tumulte.

 Lien avec le club Ouessant Subaqua :

http://ouessantsubaqua.ifrance.com

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