SMS BRUMMER

 

 

Type

Kleiner Kreuzer – Croiseur léger mouilleur de mines

Classe

BREMSE

Chantier

Vulcan Werft à Stettin

Date lancement

11 décembre 1915

Date mise au service actif

02 avril 1916

Date fin activité

21 juin 1919 sabordage à Scapa Flow

Longueur hors tout

140,40 m

Largeur hors tout

13,20 m

Tirant d’eau

6,00 m

Déplacement min. /max.

4385 t / 5856 t

Type machine

2 turbines avec réducteurs

Système mixte de chaudières charbon et fioul

Puissance totale

42.797 CV

Vitesse maxi.

34 nœuds

Autonomie

5800 milles marin à 12 nœuds

Nombre hélice

2

Armement

4 pièces 150 mm à tir rapide en tourelles simples

2 pièces 88mm à tir rapide en tourelles simples

2 tubes lance-torpilles 500 mm

400 mines

Protection blindage

Blindage de pont: 16 mm

Blindage de ceinture: 38 mm

Equipage

480 hommes

Profondeur épave

32 m

Divers

3 cheminées

 L’HISTOIRE

 

Le SMS Brummer est un croiseur léger, mouilleur de mines de la classe Bremse et se différencie des autres classes de croiseurs légers allemands par sa capacité d’emport de mines et sa faculté à les mouiller rapidement. De ce fait, l’armement a été réduit en nombre, mais compensé par l’adoption de pièces plus modernes à tir rapide. Conçu pour opérer au plus prés des côtes ennemis, les architectes lui ont donné l’apparence des croiseurs britannique de la classe Arethusa ; Une sorte de camouflage.

Après des affectations au 2ème groupe de reconnaissance en octobre 1916, puis au 4ème en décembre de la même année, le Brummer mouille des mines, au sein d’une force navale, entre Norderney et Helgoland.

Le Brummer, en compagnie du Bremse, se distingue le 17 octobre 1917 lors de l’attaque d’un convoi britannique naviguant entre Bergen en Norvège et les Iles Shetland au nord de l’Ecosse. Composé de douze cargos escortés par deux destroyers et deux chalutiers armés, le convoi, trompé par l’apparence des deux corsaires allemands les laisse approcher à près de 3000m. Il est alors trop tard et un destroyer anglais, ainsi que dix navires de commerce sont envoyés par le fond.

Une autre opération de raid, près du Doggerbank, est menée avec le croiseur Stralsund et des torpilleurs en novembre 1917, sans grand succès.

En juin 1918, deux campagnes de mouillage de mines sont faites, dont une avec le croiseur Straßburg.

Enfin, après l’armistice de 1918, le Brummer va partager le sort de bien des navires allemands de la Kaiserliche Marine et être interné à Scapa Flow. Le 21 juin 1919, sur les ordres de l’Amiral Ludwig Von Reuter, il se saborde avec les autres unités de la Hochseeflotte et coule à 13h05.

  

LA PLONGEE

 

Plonger sur les navires de la Marine Impériale allemande à Scapa Flow fait partie du Graal du plongeur. Mais une fois sur place, tout reprend une taille humaine. Le paramètre température pris en compte avec une étanche ou une bonne dose de bravoure, on peut aller goûter à ces monstres d’acier. Car même les plus petits tels les croiseurs légers font près de 150 m et la visibilité ne va guère excéder 5 m. Un bon éclairage est utile sinon indispensable pour se repérer et donner un peu de couleur à cet environnement sombre baigné de vert.

Le largage se fait du bateau, ex unité de pêche, directement sur la bouée mouillée sur la proue. Les conditions sont bonnes et il n’y a pas à se soucier dans la baie de Scapa Flow des contraintes de marée. Seul le vent peut amener de la houle. Descente dans une eau calme et arrivée sur la coque, côté bâbord, qui s’avère tapissée d’anémones œillet. Elles forment des parterres d’une blancheur éclatante.

L’épave repose sur tribord. Il faut aller faire un tour sur la pièce de 150 sous tourelle, vers les restes de la passerelle, le pont avant et ses cabestans d’ancre. L’étrave est fine telle une lame. En passant dessous, côté tribord, on peut entrer dans la coque. L’espace est important et il est facile de ressortir vers le pont. Au cours de notre pérégrination nous constatons que les tôles sont mal en point. Certaines parties, heurtées, se dispersent en une pluie de particules d’oxyde de fer. La poupe est encore bien conservée et mérite de s’y attarder.

Il faut un minimum de deux plongées pour parcourir l’ensemble de l’épave. Certaines parties des superstructures sont tellement abîmées qu’il faut un peu de temps et d’imagination pour les situer sur le bateau d’origine… d’autant qu’avec la visibilité limitée, il faut parfois avoir le nez collé dessus !

Une plongée particulière, de par le sujet mais aussi en raison de l’ambiance unique, à faire et refaire car elle sera différente à chaque fois tant il y a de choses à découvrir. Et puis, côté bio, en plus des anémones, des ‘dead men’s fingers’ et des étoiles de mer, on trouve quantité de crustacés dont des dormeurs et des étrilles. A noter que le fond est recouvert de tonnes de débris de coquilles. Enfin, avec un peu de chance, un phoque peut venir vous tenir compagnie !

  

Liens:

Pour l’histoire :           www.kaiserliche-marine.de    www.german-navy.de    www.worldwar1.co.uk    www.deutschekriegsmarine.de

Pour la plongée :         www.scapaflow.com

 

    

 

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