USS P. K. BAUMAN - SP-377
Ile de Groix
L’HISTOIRE
Le Philip K. Bauman est à l’origine un petit cargo, conçu pour le cabotage, de 48,20 m par 7,30 m environ pour 304 tonnes brute. C’est une unité en bois construite par les chantiers M. M. Davis and Sons de Solomons dans le Maryland (USA) en 1912. Il est propulsé par une machine à triple expansion de 425 CV entraînant une hélice à quatre pales lui autorisant une vitesse de 12 nœuds. Après quelques années d’activité sous l’armement Davis & Sons il est acquis par la Marine américaine le 28 mai 1917. C’est la conséquence de l’entrée en guerre des Etats-Unis le 2 avril 1917. Après quelques transformations, dont la pose de deux pièces de 3-inch (76,2mm) et 2 mitrailleuses Colt de .30. Il st admis au service actif avec le même nom, en tant que Shore Patrol Ship avec l’identification SP-377, le 10 août 1917 à Norfolk (Virginie). Le lieutenant Charles F. Chambers en assure le commandement.
Il est affecté au 4ème Squadron de l’Atlantic Patrol Force pour des missions d’escorte et surveillance en Europe. Cette unité sous le commandement du Cpt Thomas P Magruder, à bord du yacht armé Wakiva II, quitte Provincetown (Mass.) le 26 août 1917 pour Brest. Une escale du 6 au 11 septembre à Ponta Delgada (Açores) permet de réparer un problème sur la machinerie du P K Bauman. La flottille rallie Brest le 18.
Jusqu’à la fin de la guerre, le patrouilleur côtier va remplir ses missions le long du littoral breton. Patrouilles, convoyages et déminage de concert avec d’autres unités seront son lot.
Deux mois après la fin du conflit, le 12 janvier 1919, il quitte Lorient avec le SP-530 USS Raymond J. Anderton. Les conditions météo sont exécrables, il neige et la brume est dense. Le Commandant du Bauman commet sans doute une erreur de navigation car il heurte bientôt la roche de Men-an-Treas au sud de la pointe de Trévignon. L’Anderton, alerté lui porte assistance rapidement. Une aussière est passée pour tenter de le tirer de là ; Mais elle rompt. Avec la marée haute, le Bauman parvient à repartir. Les deux bateaux tentent de regagner Lorient en longeant la côte. Vers 17h, il s’enfonce de plus en plus et bientôt les quelques hommes encore à bord sont évacués. Il coule finalement à un mille au sud de la Pointe du Talut.
LA PLONGEE
Du fait de sa construction en bois, il ne reste plus que l’appareil propulsif et quelques éléments métalliques. Le tout repose sur un fond de sable par 26 m de profondeur, rendant l’ensemble assez lumineux (L’ambiance ressemble un peu à l’Ile d’Ouessant). Le site n’est pas très étendu, une trentaine sur une dizaine … mais on peut toujours aller fouiner au-delà !
C’est souvent une seconde plongée et pas la plus pratiquée. Elle est destinée aux amateurs qu’un simple bout de tôle ne déçoit jamais. Mais ici pourtant, c’est un peu comme visiter un musée de la technique ancienne. Ici l’ensemble propulsif, chaudière, machine alternative, arbre et hélice est parfaitement aligné et semblerait presque en prise !
Vous l’avez compris, c’est une plongée à faire … sauf bien sûr en cas d’allergie au métal !
Une plongée suffit à parcourir l’ensemble. Enfin faune et flore, du fait de l’état de délabrement avancé est présente (crustacés et congres) mais pas envahissante.
Ici l’utilisation d’un Nitrox EAN36 convient parfaitement.